FR / J’ai essayé (sur mes cartes postales #Luno) un générateur de couleurs au hasard mais il y en a beaucoup à explorer sur le web, ici et là, un peu partout, à explorer… Je pensai que le bleu dominait plus le projet.
ENGL / I tried color palette on my Luno postcards. It is based on the predominant colors in image – 4 art projects, web design or home decor. I only try one generator, there is plenty on the net to explore
I though blue was dominant. It is … but there is plenty of green too !
En ce mois de Mai 2022 l’histoire illustrée de Luno le jeune berger, commence voir la lumière puisque la semaine dernière nous avons participé à l’impression du livre.
Pour parler du processus d’édition/publication d’un livre, l’hebreu utilise l‘expression : להוציא לאור (‘’Sortir à la lumière’’).
Pour le moment le texte est en hebreu, langue dans laquelle l’histoire a été originellement écrite par Yael Altuvia. La première sortie du livre se fera donc en Israël. Dans un deuxième temps, j’espère être en mesure de le proposer, assez vite, à des maisons d’édition en France. Une traduction est en cours.
Nous avions commencé à penser au projet du livre il y a une dizaine d’années (premiers sketches, et planches en place et mix technique d’illustration choisies et amorcées), puis le travail s’est interrompu longuement, au gré de déménagements et des moments de vie. Nous le pensions archivé, sans doute à jamais, jusqu’à ce que l’envie, voire la nécessité, de boucler des boucles se fasse sentir pour moi, l’illustratrice. L’auteur a accueilli la nouvelle du retour de Luno avec enthousiasme. On était “ Back on track” !
Le texte a lui aussi été partiellement remanié pendant ces deux périodes d’illustration.
Je m’imaginais, à ce stade, reprendre l’illustration à l’ endroit où je l’avais laissée. En réalité, j’ai ,en quelque sorte, redécouvert le projet personnellement et professionnellement. Ce fut à la fois une continuité et un nouveau départ. J’ai repris l’ illustration sur la base de la mise en page initiale de la même technique d’illustration. soit, un dessin scanné sur lequel j’applique et je coupe en minutie des textures de toutes sortes, une forme de collage digital.
Cette version No 2 a un peu plus de volume, de profondeurs, de rondeurs mais sans trop pour autant, car je souhaitais aussi conserver l’aspect naïf et, à mon sens, poétique, enfantin, des aplats de formes, de type collage.
Une autre conséquence de ce travail en étape fut l’évolution du personnage. Il a naturellement grandi. Il était jeune enfant au début du projet, il est pré-adolescent dans la version finale.
L’auteur, Yaël Altuvia est chercheuse sur l’ADN à l’université hebraique de Jérusalem. Elle cultive personnellement, un intérêt et un lien vivant à ses mémoires d’ enfance et par extension à celles de l’enfance en générale. Elle est sensible aux les idées originales et aux rebondissements des histoires pour la jeunesses.
Auteur / illustrateurs, nous avons fait le choix de travailler en étroite collaboration tout au long du projet. Nous avons confronté nos images mentales sur la globalité du livre et sur des détails tels que l’aspect des personnages ou éléments du background. Nous avons toujours trouvé des compromis. Ce fut par exemple le cas pour le boulanger (p.13), lorsqu’ il conseille à Luno de parcourir le monde. J’avais dessiné un vieil homme à très longue barbe, une sorte de patriarche archetypal que j’ aimais bien. Or l’auteur n’ arrivait pas a y reconnaitre le de son histoire. Dans la version finale, il a une barbe courte bien taillée.
L’Équipe imprime
Le lundi 16 Mai était un grand jour; celui du « calage », chez l’imprimeur Barkat Arad de Holon:
c’est le moment où on «roule» le livre sur sa machine d’impression, contrôle de la qualité de l’impression (chromie, repérage…) et des réglages nécessaires de la machine puisque l’impression l’offset est un procédé qui s’effectue avec des presses spécifiques et qui demande une expertise et un savoir-faire particulier. Pour cela nous étions accompagné par Leora Pridan de “kricha”, fabricante dans l’édition. Elle a supervisé, précieusement , pour nous, toute l’opération.
Etaient aussi présent:
– Zohar Stolar qui a pris en charge l’édition avec ״common paradise / ״ (פרדס משו: Il a coordonné le projet depuis l’idée originale jusqu’à la prochaine diffusion.
– Yael Altuvia, l’Autrice, avait la veille, donné son feu vert pour l’impression du texte après qu’il ait été corrigé par un expert en “niqqud”.
Il s’agit d’un système de point et de traits placés autour et parfois à l’intérieur des lettres hébraïques, comparables (pour aller vite) aux accents et à la cédille en français. Dans l’orthographe moderne, le niqqud est rarement utilisé, sauf dans des textes spécialisés tels que des dictionnaires, de la poésie ou des textes pour enfants. Or, j’ ai oublié de le préciser (ce n’est pourtant pas un détail), le texte de yaël rime! (d’où no dilemmes de traduction…mais c’est un autre sujet 😉 )
– Isabelle Stolar, illustratrice. mon rôle était, à cette occasion, de donner mon aval final pour les couleurs, en consultation avec le reste de l’équipe et guidée par les corrections expertes du conducteur de la machine.
– Dina Asher-Rahat qui a réalisé la mise en page du livre n’avait pas pu se libérer ce jour-là.
C’était une journée passionnante sur les lieux de l’imprimerie et par la suite avec la compréhension plus détaillée du processus d’impression offset.
Offset pour l’impression!
Le procédé de l’impression offset est l’évolution de la lithographie qui utilisait déjà dans ses derniers perfectionnements un rouleau de caoutchouc pour transférer l’image « encrée » de la pierre vers le papier. Sans ce rouleau intermédiaire, dans la lithographie traditionnelle, il fallait dessiner l’image à l’envers sur la pierre lithographique. ici, la pierre lithographique est remplacée par une plaque souple, entre le cylindre le papier).
Le terme offset est issu de l’anglais « to set off », reporter. l’encre n’est pas directement transférée sur le papier.
“C’est une technique d’impression par «reportage» d’une plaque métallique sur un support (carton) par l’intermédiaire d’un “blanchet… Le procédé est basé sur le principe d’attraction-répulsion entre l’eau et la graisse (encre) ”.
1/ On étale de l’encre sur une surface avec des zones sèches et des zones humidifiées. Sur la surface humide, l’encre va être repoussée. Sur la zone sèche, l’encre va s’imprégner.
2/ Les plaques métalliques sont calées en machine. C’est sur ces plaques que le fichier d’impression est gravé. Le nombre de plaques à utiliser dépend du nombre de couleurs présentes sur le fichier. Pour l’impression offset en quadrichromie (4 couleurs de bases : cyan, magenta, jaune et noir = CMYK), on a besoin de quatre plaques, c’est-à-dire une par couleur.
3/ Une fois les plaques calées en machine, celles-ci seront humidifiées par une solution de mouillage. Cette solution ne s accrochera qu’au endroit où la plaque n’a pas été gravée, c’est-à-dire où il ne doit pas y avoir de l’encre.
Puis, l’encre sera déposée uniquement aux endroits où il n’y a pas d’eau, autrement dit, sur la zone du fichier.
Enfin, cette plaque entrera en contact avec un blanchet en caoutchouc. (le Blanchet est élément déterminant dans le procédé d’impression offset. Il est présent pour améliorer la qualité de ce transfert où uniquement l’encre sera transférée). Ensuite le blanchet entrera en contact avec le support pour y déposer l’encre. Ceci explique pourquoi on parle d’une technique d’impression par reportage.
Toutes ces étapes seront répétées sur chaque groupe d’impression/couleurs afin de superposer les différentes couches d’encre et ainsi arriver au résultat voulu.
En offset, l’image est « à l’envers » sur le film, puis « à l’endroit » sur la plaque, de nouveau à l’envers sur le blanchet pour pouvoir se retrouver à l’endroit sur le papier.
‘’Nous ne pouvons imprimer que des points’’
La reproduction d’une image par procédé offset se reconnaît facilement car elle s’effectue toujours avec une trame.Si on prend une loupe pour observer un produit imprimé, on remarque que cette image en apparence continue est en réalité composée d’une multitude de petits points.
! Présentés sur du papier dans les dimensions et fréquences adaptées, ces points sont alors perçus par l’œil et réinterprétés par notre cerveau pour restituer une image continue. Bref, tout comme au cinéma, l’impression n’est qu’une illusion Voilà comment l’on peut résumer le fonctionnement de base des trames. même si la réalité est un peu plus compliquée
(ENG)
LUNO
From the idea to the book
May 2022, the illustrated story of Luno the young shepherd, ‘saw the light’ . Last week, we participated in the printing of the book.
For now, the text is originally written in Hebrew by Yael Altuvia. Therefore, the first release of the book will take place in Israel. I hope I will be able to present it, fairly quickly, to french publishing houses. A translation is currently in progress.
The author, Yaël Altuvia is a DNA researcher at the Hebrew University of Jerusalem. She personally cultivates an interest and a vivid connection to her childhood memories and by extension to childhood in general. She is interested in original ideas and twists in children literature.
We started working on the book ten years ago (first sketches, and boards in place). Then, independently of our will, the work was kept on hold for a few years. We thought it’ would be archived forever, when I felt the need, close loops and resume the project. The author greeted the news with enthusiasm. Luno was Back on track!
At that stage, I thought I would be picking up the illustration where I left it. As a matter of fact, I found myself reconnecting with the project from another point of view. It was both a continuity and a new start. I kept the the former layout and the used the same illustration technique. I scanned drawing on which I cut and apply and digital textures of all sorts, a kind of digital collage technique.
The continued version of Luno has a little more volume but too much, since intended to keep the naive flat aspect which in my opinion, creates a poetic, childish atmosphere.
Another consequence of this step-by-step work was the evolution of the character. He naturally grew in time. At first he was a young child, he is now a pre-teen boy.
As Author and Illustrators, we chose to work in close collaboration. We confronted our global views and talked about details such as the appearance of the characters or elements of the background. For instance, when the baker advises Luno to travel the world ( p.13). I had drawn an old man with a very long beard, a kind of archetypal patriarch I liked very much. As a matter of fact, the author could not recognize the caracteres she wrote about. In the final version, the baker has an other look: a neatly trimmed short beard.
The printing team
Monday May 16 at the printing house Barkat Arad of Holon we met with all the persons involved in the making of the book.
At that stage, the book is “rolled” on the printing machine, the quality of the printing is checked (chromy, registration, etc.) and the necessary adjustments to the Printer are made. The offset printing is carried out with a machine which requires specific expertise and know-how. For that mission we were professionally accompanied by Leora Pridan from “kricha”
were also present this day:
– Zohar Stolar who took charge of edition part with ״common paradise / ״ (פרדס משו: He coordinated the project from the original idea to the coming distribution of the book.
– The day before, Yael Altuvia, the Author, had given her green light for the printing of the text after it had been corrected by a “niqqud” expert. In Hebrew, the“Niqqud” is a system of dots and dashes placed around and sometimes inside the letters, which indicate how to pronounce the word. In modern spelling, niqquds are rarely used except in specialized texts such as dictionaries, poetry, or children’s texts.
– Isabelle stolar – My roleas the illustrator was, that day, to give final approval for the colors. all this made possible thanks to Itsik, the color expert and machine operator.
– Dina Asher-Rahat who worked on the layout of the book was unfortunately unable to be present that day.
It was an exciting day on the premises of the printing house and keptbeing as we got a better understanding of the offset printing process.
Offset for printing!
The offset printing process is the evolution of lithography, which already used in its latest developments a rubber roller to transfer the “inked” image from the stone to the paper. Without this intermediate roll, in traditional lithography, the image had to be drawn upside down on the lithographic stone. Here, the lithographic stone is replaced by a flexible plate, between the cylinder and the paper).
Offset printing operates by “reportage” of a metal plate on a cardboard medium by means of a “blanket” cylinder.
The process is based on the principle of attraction-repulsion between water and grease (ink).
1/ We spread ink on a surface with dry areas and wet areas. On the wet surface, the ink will be repelled. On the dry area, the ink will soak.
2/ The metal plates are wedged in the machine. It is on these plates that the printing file is engraved. The number of plates to be used depends on the number of colors present on the file. For four-color offset printing (4 basic colors: cyan, magenta, yellow and black = CMYK), four plates are needed. one per color.
3/ Once the plates have been wedged in the machine, they will be moistened with a fount solution. This solution will only (approach) stick to the place where the plate has not been engraved, that is, where there should be no ink. Then, the ink will be applied only in places where there is no water, in other words, on the area of the file.
Finally, this plate comes into contact with a rubber blanket. (The Blanket is a determining element in the offset printing process. It is present to improve the quality of this transfer where only the ink will be transferred). Then the blanket comes into contact with the support to deposit the ink. This explains why we speak of a report printing technique.
All these steps are repeated on each group of printing/colors in order to superimpose the different layers of ink and achieve the expected result.
In offset, the image is inverted on the film, then upright on the plate, inverted again on the blanket to be able to find it upright on the paper.
We can only print dots
The reproduction of an image by offset process is easily recognized because there is always a screen ruling. When using a magnifying glass to observe a printed product, we notice that this apparently continuous image is actually composed of a multitude of small dots.
Presented on paper in the appropriate dimensions and frequencies, these points are then perceived by the eye and reinterpreted by our brain to restore a continuous image. In short, just like the cinema, the impression is only an illusion. This is how we can summarize the basic functioning of the frames. although the reality is more complicated
Je suis heureuse de revenir sur le Blog. J’ai fait une longue pause pour finir les illustrations du livre “Luno”.
La reprise d’un ancien projet c’est un peu comme un nouveau projet qui démarre. Je ne l’oublierai jamais…
L’auteur, Yael Altuvia, finalise, actuellement, les derniers détails du texte. Sa profession principale ne l’amène pas, à priori, à écrire des histoires pour enfants puisqu’elle est chercheur en génétique à l’université Hébraïque de Jérusalem. Elle a créé Luno sous forme d’histoire du soir pour son neveu, il y a de cela plusieurs années. Yael est très proche de l’univers des enfants, des mémoires de sa propre enfance, des histoires qui les fondent et des jeux en général. Quelque chose me dit qu’elle a d’autres histoires en réserve…
Elle finalise, actuellement, les derniers détails du récit. C’est un texte original en Hébreu, langue dans laquelle les livres pour enfants s’écrivent, pour la plupart, avec des pointage des voyelles, ou “niqqud”.
Les nikkudot sont de petits signes, comparés aux consonnes qu’ils complètent, et ont ainsi l’avantage de pouvoir être directement ajoutés sur un texte n’en comportant pas.
Yael a ajouté les “niqquds” mais cela requiert en fin de course la supervision d’un professionnel avant édition.
“Lost in translation”
Notre petite équipe composée de Yael (auteur), Zohar (coordinateur), moi même (illustratrice), Dina (designer graphique) avait naturellement pensé solliciter un traducteur Hébreu/Français. Mon hébreux courrant rencontre assez vite ses limites de précisions. Je suis entourée, il est vrai, de personnes hébraïsantes dont le très bon français peut aussi connaître ses limites pour un exercice de traduction.
Une page d’essai, joliment traduite par une talentueuse professionnelle, m’a cependant amené à réaliser qu‘une transcription plutôt littérale du texte ne rendait pas exactement justice à l’histoire de Yael.
Comme beaucoup d’histoires pour enfants en hébreu, le texte originalement écrit en rimes, se privait en traduction ( sans rimes), d’un supplément d’âme.
Il n’était pas dans mes plans de me replonger dans l’aventure Luno une fois les illustrations finies. J’en suis pourtant arrivée à la conclusion que je devais m’essayer à une écriture plus globale, plus “intuitive” en m’appuyant sur ma proximité avec le texte et l’auteur. En effet, avec Yael, nous avons beaucoup échangé autour de l’illustration sur des details (les feuilles qui tintent, la couleur du pull, le rose du ciel …etc.) et donc indirectement du texte, de ses origines, des images mentales des uns et des autres. Je décidais donc m’en servir pour le passage de l’histoire au français.
Je suis restée au plus près du texte lorsque cela me paraissait possible. Par exemple: une expression traduite mot à mot qui fonctionnait avait priorité sur le reste. J’ai porté une attention particulières à garder les phrases courtes de Yael, laissant peu de place à l’abstraction car elles étaient l’expression de l’univers mi enfantin/ mi pré-ado des personnages, de leurs reflexions simple et instantanées, qui pourtant, au bout du compte, (Quel teasing! 🙂 ) sont porteuses de pousses de nature philosophiques.
Pour re-créer l’atmosphère rimée autrement, il m’a semblé que le français appelait plus d’adjectifs pour décrire les paysages et les tonalités des dialogues très courts – bref, un peu plus de contexte. J’ai laissé des petits bout de rimes à des endroits stratégiques mais pour le reste j’ai pris les libertés autorisées par Yael et la langue française. La structure et le rythme caractéristique du texte hébreux restent en place.
Tel était mon objectif, respecter au plus près le récit de Yael en me permettant quelques interprétations notamment descriptives.
french translation (extrait)
“Chaque petit matin, en chemin vers les pâturages, Luno fait halte chez le marchand de légumes. Celui-ci, lui donne, des tomates, des concombres ou des radis, selon la saison. Puis, continuant sa route, il s’arrête chez la fromagère qui coupe à son intention une belle tranche de fromage salé.
Un peu plus loin, il attend le boulanger qui lui remet un pain rond de préférence, légèrement doré, parsemé de graines de sésame, avec parfois, en supplément, un petit pot de miel pour l’adoucir à l’envie.
Entre deux visites, Luno se promène en jouant ses airs de flûte, pour le plus grand plaisir des villageois qui viennent à sa rencontre.
Un matin, en tout point comme les autres matins, Luno se rend, comme à son habitude, chez le marchand de légumes, le fromager et le boulanger. Mais, à l’étonnement général, dans sa foulée, pas un son ne l’accompagne, pas une mélodie ne retentit.” …
I eventually finished the illustrations for the ”Luno” book (Work handed over by now). Let’s admit: to resume an old project is slightly like starting a new one. I believe I leaned my lesson :-).
At some point I realised I needed to concentrate full time on finishing the job. I gave the internet site up for too long. After a very long Break, I am happy logging into my blog again. 🙂
Yael is a researcher at the Hebrew University of Jerusalem. She invented Luno as a bedtime story for her nephew when he was a little boy. She is very close to the children’s universe, she has always liked plays and games in all sort (music, sport, boeds games…etc.). She’s got a vivid memory of her own childhood she describes as being a very happy time filled with stories, family and friends.
Yael is currently finalising the text originally written in Hebrew, adding what it’s called “niqqud” or “dotting” which require, at the end of the process, the supervision of an expert. The book will be published in Israel first.
Lost in translation
We (writer , illustrator, project leader, art designer) had planned to have the text translated in French by a professional but somehow, I came to the conclusion that I should be doing the translation myself. What a weird idea! It wasn’t into my plans t to dive back into the “Luno” project after I closed my illustration part but ,as a matter of fact, I did it. Beside, I have to say that at the end I quite enjoyed tackling the exercise.
How it happened? We first asked a young talented translator to submit one translated page. I realised, then, that the text was fine but also calling for an overall translation process rather than a literal one. It did not resound well enough in French without its rhythmic form. Re-writing rimes is quite impossible except for poets. Isn’t it?
After I received the author’s permission to give it a go, I volunteered to had a go at an “intuitive”, “global” translation. I tried my best to respect the texte line after line as much as possible.
As for instance, I kept:
the original short sentences leaving very little room for abstraction.
the repetitions which weren’t real repetitions but rather participate to create a rythme and a kind of naive childish way of talking.
the shape of the text (as often as possible).
Sometimes, a word for word translation would fit just right, on other occasions, the text would dress up better with more adjectives in french to settle the atmosphere (& ‘replace’ the rimes) as well as re-creating the nature of the “tempo”.
That’s the way I felt about it: respecting Yael’s texte and intentions were paramount for me while allowing myself to also interpret the scene.
I hope i managed it not too badly. At the end, I quite like the correspondence between the Hebrew and French version.
Reprendre ”LE” Projet, c’est reprendre une technique de collages digitaux, textures sur textures, découpes vectorielles avec Photoshop…etc. C’est un processus qui prend son temps dans la mesure ou chaque détail est exécuté séparément.
Si je devais commencer aujourd’hui, Je reconnais que je m’y prendrais autrement afin que le temps de réalisation ne soit pas aussi démesurément long! La suite de ce projet (commencé il y a quelques années et laissé sur le côté quasi involontairement) doit se poursuivre selon le même coup de main, question d’homogénéité. Le moment plaisir étant l’assemblage du tout.
Plus il s’inquiète, plus son visage s’allonge… presque jusque qu’au nombril.
Il se tient sur le globe (sur la planche finale).
Ses idées se bousculent..
Il est plutôt du genre introspectif, notre personnage…
(FR) Voilà, le berger intemporel est de retour! – Je pensais avoir quelques difficultés à me remettre dans le projet (projet vieux de 4 ans abandonné selon la formule consacrée pour ” raison de santé”… et autres aléas associés.
On retrouve alors des lignes (physionomie du caractère essentiellement) que l’on a tellement tourbillonnées et entortillées qu’elles sont restées en sommeil au bouts des doigts, comme une “sub-mémoire” graphique.
L’attaque (Oh le terme guerrier en toute exagération !) se fait par la page qui m’avait posée quelques problèmes alors, celle où le personnage s’inquiète tellement que son visage s’allonge jusqu’au nombril. Le dilemme étant que lorsque on allonge le visage d’un enfant, il devient ado voir une sorte de freak qui ne ‘match’ pas avec le reste des image du livre.
Quoi qu’il en soit, c’est un sentiment agréable que celui de finaliser les choses, ne plus laisser trop d’énergie vitale et créatrice se dissoudre dans l’air.
***
(ENGL) That’s it! The timeless shepherd is back! – I thought I would have some difficulties to get back into this project (a 4 years old project abandoned for “health reasons” and other associated hazards). I once swirled the lines of the main character in so many directions that they remained dormant at my fingertips, like a graphic “sub-memory”.
I just resumed the drawing by a rather problematic page to me, the one where the character is so worried that his face stretch down to to the belly button.
The dilemma is that when you lengthen a child’s face, he starts to look like a teenager or some kind of freak that does not match the rest of the story.
At the end of the day, it feels quite good to carry on and aiming at finalising a project in which we believe.