J’aime tellement les illustrations de Katie Scott !
Elles sont très connues. Vous les avez au moins croisées. Magnifique travail de precision et d’harmonie, texturé juste comme il faut. Son univers est une sorte de cabinet de curiosités botanique. Herbier géant ordonné et sauvage à la fois.
“Autodidacte, Katie n’a jamais étudié la botanique. Ses premiers dessins botaniques étaient des plantes nées de son imagination qu’elle traduisait sur papier. Cela lui a permis d’asseoir son style, ce qui l’a ensuite amenée à travailler aux côtés de botanistes sur des illustrations plus précises”
Des gravures de mode du XIXe siècle (datées de 1866 😳) . À l’oeil nu on devine une gravure reproduite (très bien reproduite, belles ombres en hachures) et des couleurs qui semblent ajoutées .
J’ai lu que la production de gravures pour une revue nécessitait souvent le travail – d’un artiste pour le dessin et – d’un graveur pour l’impression. Les revues populaires étaient en mesure d’embaucher les meilleurs illustrateurs du moment. Certaines gravures sont en noir et blanc tandis que d’autres, de grande qualité, ont été coloriées à la main après leur impression.
J’ai aussi lu que jusque en 1898 le coloriage des gravures se faisaient à la main et que par la suite, c”est une machine qui apposait la couleur selon la technique picturale du pochoir: la peinture était appliquée couleur par couleur, à travers des plaques métalliques découpées (c’est peut être le cas pour celles-ci.)
Le truc un peu foufou c’est que le monsieur me les a vendues pour 50 centimes pièce. n’est-ce pas? 😳
Quand je les ai vues sur place, je me suis dit que j allais les scanner et faire papoter les dames de féminisme… un jour
Une amie artiste, pleine de ressource a commenté mon post instagram et m’a permis d’apprendre des trucs – Vive instagram 🙂 !
Dans la bibliothèque du MAD, j ai “trouvé” ces deux petits livres bijoux.
Le format, le papier, la présentation des combinaisons de couleurs tout est juste parfait
Adaptés de volumes publiés initialement entre 1933 et 1937, ces dictionnaires de combinaisons de couleurs ont été mis au point à l’époque par le peintre japonais SANZO Wada [1883-1967], lequel contribua notamment à créer la Japan Standard Color Association (devenue Color Research Institute).
“DICTIONARY OF COLOR COMBINATIONS” vol. 1 et 2
Le premier volume présente 348 associations de couleurs différentes, comme autant de propositions et de réflexions sur les possibilités offertes. Divisé en 3 sections qui réparties selon le nombre de couleurs associées – 2 puis 3 et enfin 4 – le livre dispose en dernière partie d’un index colorimétrique qui permette de l’utiliser comme un véritable outil. Ainsi l’on peut se laisser aller à feuilleter les pages en guise d’inspiration, ou bien décider de repérer et travailler à partir d’une couleur précise dont on consultera ensuite les différentes planches où elle figure.
Le deuxième volume reprend la même formule mais en multipliant encore davantage les combinaisons (jusqu’à 7 couleurs associées ensemble), et en divisant l’ouvrage par domaines de travail : kimono, accessoires, tapis, book design, poterie etc.
I had tried to diversify pattern color palette. It appears that taking the decision to change colors spectrum is not enough for it to happen. Habits are hard to break. I tend to naturally and unconsciously come back to the same set of colors… over saturated so I want to bring more muted colors. Therefore I looked into some of my favorite pattern designers palette that i mixed with mine to get a steady and different stock of colors. I never worked that way … Iam usually very intuitive in my process but I feel like trying that method. Let’s see how it goes.
Color palette gathered from pattern designer’s work I love
Mix of colors between my patterns palette and designer palette I like the work
Ce verre épais transpercé de lumière donnent des envies de recueillement même laïque! ..
Des bouts de surréalismes et de tradition juive, ses bestiaires et ses personnages qui volent dans les airs … célèbres et célèbrent
Chagall disait : “je suis bleu”
“Chagall commence à travailler sur le Message Biblique au début des années cinquante, d’abord pour rendre vie à la chapelle du Calvaire, à Vence, où il vit entre 1949 et 1966. Avec l’avancement du travail, il préfère détacher l’ensemble d’une religion particulière et décide finalement de l’offrir à l’Etat français en 1966. Le cycle comprend les douze tableaux illustrant la Genèse et l’Exode, les deux premiers livres de la Bible, et un ensemble de cinq peintures évoquant Le Cantique des Cantiques“
” Pour moi, un vitrail représente la cloison transparente entre mon cœur et le cœur du monde. Le vitrail est exaltant, il lui faut de la gravité, de la passion. Il doit vivre à travers la lumière perçue.” Marc Chagall
M. Chagall a collaboré avec un maitre verrier de Reims…A partir de commandes. Il réinvente des scenes bibliques en y re-intégrant des éléments de tradition juive:
Interview -Chagall et le vitrail – Hope Radio – Musées nationaux du XXe siècle des Alpes-Maritimes
ET LES HUILES, SI BELLES ET SI GRANDES
17 grands tableaux intitulée Message biblique, plus grande collection publique d’œuvres de Chagall + collection temporaire
Mes photos sont de qualité tres tres moyenne mais l’idée et le souvenir y sont …
LA CRATION DE L’HOMME 1956- 1958 – HUILE SUR TOILE
ADAM ET EVE CHASSÉS DU PARADIS 1961 HUILE SUR TOILE
Ce hors-série, publiée à l’occasion de l’exposition présentée au musée des arts décoratifs à Paris, revient sur les influences des arts de l’Islam sur les productions de bijoux et d’objets précieux de la grande maison de joaillerie Cartier, du début du XXe siècle à nos jours.
Les dessins préparatoires de bijoux exposés à côté de leur réalisation précieuse étaient émouvants de par leurs lignes, leur matières et la convocation perceptible des savoir-faire d’artisans/artistes.
A la sortie du MAD, je me suis dit intérieurement, que que j’avais eu devant moi, le temps de cette visite, la définition, et la mise en forme brute, de l’Inspiration, au meilleur de son processus. Loin, très loin de la copie exacte ou la reproduction approximative. On percevait que ces lignes avaient été observées, admirées, habillées de subjectivités pour être mieux transformés, re-modelées sans jamais que l’hommage à la beauté née d’esprits nourris par la culture persane, ne soit oublié:
Plus tard, en lisant cette édition de “connaissance des arts”, j’ai compris comment un tel résultat a été rendu possible.
Pierre Cartier parcourait le monde avec la curiosité méthodologique d’un anthropologue observant les objets ainsi que les hommes qui les animent et les fabriquent. Il revenait vers ses ateliers parisiens, chargé d’images et d’ objets qu’il confiait librement à ses équipes, soit une sorte de “mood board” avant l’heure. Les artisans/artistes s’en inspiraient et rendaient, anonymement, les croquis de leur nouvelle créations, court circuitant la courses à aux égos pour, sans doute, et filtrant ainsi la quintessence du processus créatif inspiré de cette partie du monde, la Perse, dont le dessin et la réalisation de joaillerie avait/a tant à apprendre.
Ce parcours créatif est perceptible à la visite de l’exposition #cartieretlesartsdelislam.
Bijou en elle même
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Depuis cette exposition, il y a des patterns dans ma tête:
La duchesse Zinaida Yusupova était une noble russe née le 23 septembre 1861 et décédée le 24 novembre 1939. Elle était membre de la famille aristocratique Yusupov, l’une des familles les plus riches et influentes de la Russie impériale. Zinaida était la fille du prince Boris Yusupov et de la princesse Tatiana Alexandrovna.
La famille Yusupov était connue pour ses vastes richesses et sa participation à la vie sociale et culturelle de la Russie. Zinaida Yusupova s’est mariée avec le prince Felix Yusupov en 1889. Felix Yusupov est devenu célèbre pour sa participation à l’assassinat de Raspoutine, conseiller mystique de la famille impériale russe, en 1916.
La vie de Zinaida Yusupova a été marquée par la Révolution russe de 1917, qui a entraîné la chute de la monarchie et la disparition de la noblesse russe. Après la révolution, elle a vécu en exil en France avec son mari. La duchesse Zinaida Yusupova a survécu à de nombreux changements politiques en Russie et a vécu une vie tumultueuse jusqu’à sa mort en 1939.
Au dessus des têtes, une mine d inspiration pour des motifs botaniques :
Au plafond de la salle principale, des panneaux peints illustrant les plantes importantes pour l’Angleterre au 19ème siècle que ce soit pour leur rôle économique (café, coton, tabac), ou horticole (le chêne trouvé dans les campagnes anglaises ou encore les citronniers ou les arbres fruitiers trouvés eux dans les colonies anglaises).
Hintze Hall (museum built between 1873 and 1880) is the largest public gallery in the Museum. A blue whale skeleton is suspended from the ceiling as a reminder of humanity’s responsibility to protect our planet. It is surrounded by specimens that represent the history of our solar system and life on Earth.
Exposition co-produite par le Musée des Arts Décoratifs, Paris et le Dallas Museum of Art, avec la collaboration exceptionnelle du musée du Louvre et le soutien de la Maison Cartier.
… “montre les influences des arts de l’Islam sur la production de bijoux et d’objets précieux de la Maison de haute joaillerie, du début du XXe siècle à nos jours. Plus de 500 pièces – bijoux et objets de la Maison Cartier, chefs-d’œuvre de l’Art islamique, dessins, livres, photographies et documents d’archives – retracent ainsi l’origine de cet intérêt pour les motifs orientaux. “
Au rez de chaussée, on a vu des pieces dessinées en toute précision pour cette exposition, les ‘sur’ et les structuraux ‘sous’ vêtements de bal, depuis le 18 eme siècle, la guerres mondiale, la grande dépression, jusque dans les années 80. ou comment le bal, depuis ses origines européennes jusque dans les soirees d Hollywood constitue un billet d entré dans un certain monde
A l étage “The Modern Ball: Israeli Couture“, donne un aperçu de l industrie israélienne de la haute couture et de sa reflexion sur une société aux singularités cuturelles plus ou moins ouvertes sur l’extérieur, toutes concernées par l’habit de bal et participant d une réflexion philosophico-artistique rendue visible par cette exposition. Point de vue captivant. En cette période de covid, le fond et la forme furent bienvenues …
La partie sur les souliers de vair/vert m’a moins saisie: des chaussures transparentes imprimées en 3D. Mon intérêt décrocheur fut plus une histoire de timing qu’autre chose, me semble-t-il.
En ce qui concerne “les gateaux /chapeaux” –“The Whipping Room and the Mad Hatter,” -je n’ai pas du comprendre le propos… des dessert, comme un rite de passage des grands évènements… On ne pouvait pas ne pas penser à “Alice “, c’est certain. Il s”agissait de vrais desserts sculptés à la main! sur des chapeau et/ou en forme de chapeaux… avec 1000 heures de vie … si si si ! je suis passée à côté, là aussi. les sculptures de macarons: pas mon truc.
(Quelques articles (svt en anglais) sur l’exposition en fin de post)
(FR)
Le Musée du Design de Holon est le premier musée consacré au design en Israël. Le bâtiment du musée a été conçu et dessiné par l’architecte et designer industriel israélien Ron Arad en collaboration avec l’architecte Bruno Asa.
“When I started to work on it, people asked why it’s so important in our lives. And then escapism became the central thing in our lives all over the world.”
“The first part of the exhibition is dedicated to the history of proms. They developed in the middle ages in Europe, and were closed to the aristocracy and the rich. Through fairy tales, proms became available for everyone to imagine, to dream and to become a part of the escapism,” says Keydar.”
… “To give the Israeli take on the ball, Keydar invited dozens of Israeli designers to participate in the exhibition, among them Sharon Tal of Maskit, Shahar Avnet, Vivi Bellaish and Alon Livne.”
…” a multi-sensory theatrical exhibition of dress and evening wear designs”
“we wanted to go beyond the traditional fashion exhibition presentation and form a new language that allows the visitors to feel as if they are both spectators and participants,” said Maya Dvash,
“120 gowns and 50 accessory pieces are presented with sound, music, scenery, and lighting, creating an immersive space that encourages a dialogue with visitors revolving around Israeli fashion, culture, and society. “
“The Ball” goes beyond the opulent surface of fashion design, and delves into its connection with the community of designers and users. “
Style curates (article /more pictures from the exhibition)
“In a groundbreaking exhibition that draws parallels between fairytales and high fashion, The Museum at FIT presents red hoods, ballgowns, ruby slippers and other fashion finds buried in tall tales written by the Brothers Grimm, Hans Christian Andersen and others.”
Middle east.in list ans analyse the artist participation to the exhibition:
For instance one of (from my point of view) the most impressive creation was “My Jewish Wedding” by Tal Medina”.
She “Uses wallpaper, silk and wool, feathers and synthetic furs. The models participated in a final project in the fashion design department, Shenkar. The project deals with closed communities from the ultra-Orthodox current and examines the tension between culture, faith and conformity, and between independent thought, freedom and individuality. The collection combines wallpaper, silk and wool fabrics identified with the ultra-Orthodox clothing, and feathers and synthetic furs, which are reminiscent of the animal world.”
Une ami m’a offert ce livre “Frida Kahlo, ses photos” qui contient essentiellement des photos retrouvées dans une armoire de la maison familiale de l’artiste. Le peu de texte qu’on y trouve permet se rendre compte de l’importance de la photographie dans la vie et l oeuvre de Frida Kahlo et de l’influence de la passion paternelle pour la photographie.
Frida Kahlo s’intéresse très jeune à l’art, en particulier à la photographie, sous l’influence de son père. L’artiste passe énormément de temps avec lui dans sa chambre noire, afin de retoucher des plaques et des photographies. Guillermo Kahlo prend également un grand nombre de clichés de sa fille, de l’enfance à l’âge adulte. Il réalise par ailleurs plusieurs autoportraits, qui ne sont pas sans rappeler ceux peints par Frida Kahlo.
Elle gardait des photos d’amis et de connaissances pour conjurer la solitude et pratiquait l’échange de portraits d’amis ou de personnes admirées. Elles les annotait, les coloriait, les découpait, les embrassait (marque de rouge à lèvre). Parfois elle découpait même les têtes des photographiés dont l’identités de certain n’a jamais été établie.
En découvrant, dans ce livre, une des origines de sont rapport au portrait et à l objet papier qu’est l’image photographique, je me suis dit qu’aujourd’hui, Frida aurait été une une virtuose absolue de photoshop!
Frida sut très tôt exploiter la puissance artistique de l’image “devant ou derriere l’appareil, elle se cree une personnalité nette et forte”
Frida dira: (P 21) : “Quand mon père me prit en photo après mon accident, Je savais que le champs de bataille de la souffrance se reflétait dans mes yeux, des lors je résolus de regarder droit dans l objectif, sans ciller, sans sourire, décidée à monter que je serai une bonne lutteuse jusque au bout”
Son père prenait professionnellement des clichés industriels avait la passion de l’autoportrait. Ses photos étaient personnelle. Il ne les publia et ne les exposa pas. Il a beaucoup utilisé la photographie pour communiquer avec sa famille. Au fil des années il établit une communication plus visuelle que verbale, intense et mélancolique :“de temps en temps rappelez vous de l affection que votre père a toujours eu pour vous”.
A écouter ici: le récit est terrible mais nécéssaire:
Le Cinéaste néerlandais Joris IVENS en compagnie de sa femme Marceline durant le 17 ème Festival du Jeune Cinéma à Hyères le 13 Septembre 1981 / AFP PHOTO / GERARD FOUET
“Marceline Rozenberg, fille d’émigrés juifs polonais, a quinze ans quand elle arrive au camp de Birkenau – le camp d’extermination du complexe d’Auschwitz. Elle en sort dix-huit mois plus tard, à la fois affamée de vie et blessée à mort. Elle épouse un beau garçon au nom bien français, le quitte, hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, entre au PC, claque la porte, porte les valises pour le FLN, s’engage pour l’avortement, prend risque sur risque… Rencontre le grand cinéaste Joris Ivens : une histoire d’amour et de cinéma commence. La voilà au Vietnam sous les bombardements, à Pékin pendant la Révolution culturelle… Si les camps de la mort ont empêché Marceline de suivre des études, elle a su apprendre de la vie les leçons essentielles, et en a tiré une oeuvre cinématographique pleine d’audace et de poésie. Actrice pour Jean Rouch, coréalisatrice avec Joris Ivens, réalisatrice de La Petite Prairie aux bouleaux, elle a l’estime indéfectible de la critique et des cinéphiles. Petite, rousse et frisée, Marceline Loridan a tout du lutin – feu follet, trublion, cancre… Même dans le camp de Birkenau, elle fait des pieds de nez au Diable, vole une marmite de soupe, raconte des histoires drôles, se fait des amies “pour la vie” dont Simone Veil. Pas vraiment révolutionnaire, plutôt chahuteuse et dérangeante, Marceline n’a jamais cessé de flirter avec la mort. Son rire a parfois les accents du désespoir ; elle s’amuse du bal zazou qui a précédé son départ pour Auschwitz, évoque le suicide de son frère, hanté par la Shoah au point de se prendre pour un SS, rend hommage à Joris Ivens, l’homme de sa vie dont le corps était ” beau comme un vieux chêne “… Dans le récit de vie de Marceline, on ne trouve jamais de regrets, mais une infinie lucidité et une autodérision aussi salutaire que savoureuse“. http://jeanchristophecote.overblog.com/marceline-loridan-ivens-wikip%C3%A9dia
Elle dit la même chose que Simone Veille, à savoir qu’il ne suffit pas d’être capable de parler, il faut aussi que les gens soient capable d’entendre. C’est quelque chose qui résonne en moi depuis de nombreuses années, lorsque j’étais travailleuse sociale en protection de l’enfance déja.
Elle dit aussi aux enfants dans les écoles: “Vous avez une force vitale que vous ne soupçonnez pas, vous ne pourrez la soupçonner que le jour ou vous l éprouverez ) – Elle est là, il ne faut pas lâcher”
Nous avons déambulé; un 15 Aout, dans un beau damier
En Italie, quand un jour est férié, tout est fermé…. Heureusement, dans de grandes villes touristiques comme Torino, les musées nationaux sont en général ouverts et tous les musées privés suivent les jours fériés. A savoir…
Pas de rues qui en rattrapent une autre par des raccourcis improbables, tout est parallèle et perpendiculaire, et aux croisement de beaucoup d’entres elles, d’immenses places parfaitement carrées tout au moins rectangulaires. et pourtant les façades dansent.
Deux églises jumelles de San Carlo et Santa Christina.
La galerie des offices (ancien bureaux de la famille des Médicis) l’un des plus beaux musées d’Italie et du monde! Il faudrait, pour s’en rendre compte, pouvoir, par magie, diminuer l’afflux de touriste. Même les Venus, “printemps” et “Naissances”, aussi belles soient-elles, deviennent floues, elles se font voler leur oxygène par le monde venu les contempler.
Pour autant, Merci Botticelli, mon hero de Firenze!
Parmi les claires obscures des thèmes religieux qui semblent retirer une certaine jouissance de la souffrance, se découpent des visages d’une légère mélancolie dont la lumière souligne les détails sculpturaux et les drapés intégrés dans des compositions complexes. Malgré des références historiques, une forme de méditation féériques domine. Big up la poésie 🙂
Un article de Geo décrit en bien un Botticelli qui “ne s’attarde pas sur les faiblesses humaines, mais il illustre plutôt un parcours tendant vers une morale où la bonté et la beauté se confondent. Madones, déesses, couleurs riches et transparences se multiplient dans ses toiles. Mais à la perfection langoureuse se mêlent parfois l’inquiétude et le doute au détour d’un regard étrange ou d’un décor plus sombre. “
Mais qui était Simonetta Vespucci, une muse de premier ordre… je vais de ce pas lui créer un écrin Pinterest pour me préparer à faire sa connaissance.
Dès que possible, on aime faire un tour au “Israel Museum”. Cette fois ci, nous avons déambulé parmi les sculptures, les performances, les photographies et l’architecture de l’artistiquement “fort en gueule” et en communication, Ai WeiWei!
Il nous entraine à penser la déculturation, à réfléchir sur le capitalisme anarchique se développant en Chine et par extension ailleurs, sans respect de l’histoire ni de la culture.
♥
“L’usage de matériaux nobles (jade, porcelaine, marbre, bois de huali, soie) rappelle que Weiwei n’est pas qu’un homme d’affaires devenu expert en communication, comme l’affirment ses détracteurs. Il demeure un architecte et artiste attaché à l’artisanat traditionnel de son pays, qu’il continue de faire vivre dans ses studios de Berlin (il y est exilé depuis deux ans avec sa compagne et son fils) et de Beijing (par ses employés). Il travaille avec les meilleurs artisans, se définissant lui-même comme un potentiel « pont entre passé et futur»”. Télérama
« L’animal qui ressemble à un Lama mais est vraiment un alpaga » – ??? – A creuser 🙂
Le papier peint du mur évoque l’incarcération : chaines de menottes et caméras de surveillance.
LEGO
(Eng)(FR) Tryptique photographique en noir et blanc représentant l’artiste. Sur le premier panneau, il tient une urne vieille de plusieurs millénaires, issue de la dynastie chinoise des Han. Sur le deuxième il la lâche. Et sur le dernier, elle est brisée. Triple symbole : ce geste signifie à la fois le besoin de se libérer d’un passé devenu trop encombrant. Il fait aussi référence à deux épisodes de destruction massive du patrimoine culturel chinois : la Révolution culturelle de Mao Zedong (1966-68) et le virage néo-libéral de Deng Xiaoping qui, de retour sur la scène politique chinoise dans les années 90, incita les Chinois à s’enrichir. Quoi de plus étonnant aussi que de découvrir non loin, posé au milieu de pierres anciennes un smartphone en jade noir, roche semi-précieuse qui longtemps, symbolisa en Chine le pouvoir absolu de l’Empereur.
La guerre des légos (article – vice new) La société danoise a expliqué avoir modifié sa politique afin d’éviter d’éventuels « malentendus » survenus d’une politique « pouvant paraître contradictoire. » Dorénavant, les clients « seront priés de préciser — s’ils désirent exposer leurs créations LEGO en public — que le groupe LEGO ne soutient ni n’approuve les projets concernés. »
UNFORGETTABLE SUNFLOWER SEEDS
(Engl)
(ENG) Article (great pictures of the seeds) inDe Zeen
(FR) graines de tournesol L’œuvre est constituée de plusieurs millions de représentations de graines de tournesol ; elle joue avec une métaphore célèbre de Mao Zedong où le peuple chinois devait se tourner vers lui comme les tournesols vers le soleil. Les graines de tournesol en porcelaine peintes à la main par 1 500 artisans et ouvriers de la ville de Jingdezhen (dont la porcelaine est historiquement l’activité économique principale et qui traverse une crise de l’emploi sans précédent) dont 13 tonnes sont disposées au sol, comme autant d’individus qui, rassemblés, incarnent l’humanité entière
Carnet en poche, j’ai dessiné un peu à Cadiz … Comme Marseille et consort, ces villes de bord de mer, construites autour d’un port protègent les fantômes des marins glorieux ou piteux qui les ont faites et défaites. L’océan et la mer s’y croisent, on y pense en scrutant l’eau. L’Afrique et l’Amérique ont la vue plus longue grâce à Cadiz … et l’Inde toucha l’Europe. Des colons sont partis d’ici et là, pour des épices et pour le pire. La cathédrale était bardée d’échafaudages, dommage!
MAISONS BLANCHES, VIERGES NOIRES ET ARABESQUE
Vejer de la Frontera – Campagne cadixoise (Quelle gentilé!)
Début 2015, en réaction à l’attentat de Charlie Hebdo, les Éditions du Chêne ont décidé de publier la Déclaration universelle des droits de l’homme en beau livre illustré.
Trente-deux artistes contemporains illustrent les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme et donnent corps à ce texte fondamental.
Suite aux attentats du 13 novembre, les Éditions du Chêne ont décidé d’en publier une version poche
Les Illustrateurs
Rébecca Dautremer, Christophe Lautrette, Carlos Felipe León, Camille André, Gérald Guerlais, Maël Gourmelen, Lulu d’Ardis, Alexandre Puvilland, Caroline Piochon, Cyrille Bertin, Louis Thomas, Reuno, Sylvain Frécon, Sébastien Mourrain,Marc Boutavant, Kness, Lionel Richerand, Maumont, Luc Desmarchelier, Aline Bureau, Marc Lizano et Carole Trébor, Grégory Blot, Julien Rossire, Yasmine Gateau, Nicolas Bannister, Pascal Valdés, Sébastien Pelon, Nicolas Duffaut,Béatrice Bourloton, Jazzi, Pierre Alary
(ENGL) Born in Rodez in 1919, Soulages is also known as “the painter of black,” owing to his interest in the colour “both as a colour and a non-colour. When light is reflected on black, it transforms and transmutes it. It opens a mental field all its own.” He sees light as a work material, striations of the black surface of his paintings enable him to reflect light, allowing the black to come out of darkness and into brightness, thus becoming a luminous colour.
In 2007, the Musée Fabre of Montpellier devoted an entire room to Soulages, presenting his donation to the city. This donation includes twenty paintings dating from 1951 to 2006, among which are major works from the 1960s, two large plus-black works from the 1970s, and several largepolyptychs
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Les débuts de l’outrenoir?
(FR) “En janvier 1979, Soulages en travaillant sur un tableau ajoute, retire du noir pendant des heures. Ne sachant plus quoi faire, il quitte l’atelier, désemparé. Lorsqu’il y revient deux heures plus tard : « Le noir avait tout envahi, à tel point que c’était comme s’il n’existait plus ». Cette expérience marque un tournant dans son travail. La même année, il expose au Centre Georges-Pompidou ses premières peintures monopigmentaires, fondées sur la réflexion de la lumière sur les états de surface du noir, appelé plus tard « outre-noir »“.
” Ce qui est à l’œuvre, c’est la trace du geste non la recherche de forme en tant que signe, et son inscription dans l’espace de la toile ou du support ainsi que la matérialité de la peinture avec ses opacités et ses transparences. “ Ce qui m’intéresse […] ce n’est pas le geste mais son incarnation picturale […] je ne comprends rien à la calligraphie, je ne suis pas un peintre gestuel “
Pierre Soulages en entretien avec Bernard Ceysson, 1976
(ENGL) Author, Bernard Friot, will for ever be deeply rooted in our daughter’s childhood and,on the same occasion, our parenthood. He has written hilarious picture books tale. We love his poems and “histoires pressées”.
(FR) Bernard Friot sera pour toujours enraciné dans leur enfance et notre ‘parentalité’. On adore ses poèmes et ses ‘histoires pressées’!
Allez, une pour la route /come on, one story for the road!
POLI
“Moi, je suis poli. Mais ce n’est pas ma faute. Je suis trop timide. Alors, quand une grande personne me parle, je sais tout juste dire : « Bonjour, madame. Merci beaucoup. S’il vous plaît. Oui, monsieur … L’autre jour , maman m’a dit : « va porter ce pot de confiture à Mme Dulong-Debreuil. Mais dépêche-toi et , surtout, si elle t’invite à rentrer, dis-lui que tu n’as pas le temps. » Je suis donc allé chez Mme Dulong-Debreuil. Elle habite une vieille maison entourée d’un jardin à l’abandon, une vraie jungle. J’ai réussi tant bien que mal à me frayer un chemin et j’a frappé à la porte. -Oh bonjour, mon trésor, a dit Mme Dulong-Debreuil en m’ouvrant la porte. Comme c’est gentil de rendre visite à une vieille dame esseulée ! -Bonjour, madame, ai-je répondu poliment. Maman vous envoie… -Mais entre donc, mon trésor, m’a interrompu Mme Delong-Debreuil. Ne reste pas planté là, tu vas prendre froid. Je n’ai pas osé dire non, évidemment, et j’ai suivi Mme Delong-Debreuil dans son salon. D’un geste de la main, elle m’a désigné un vieux fauteuil défoncé. Poliment, je me suis assis. Catastrophe ! J’ai cru que je disparaissais dans une cuvette de W-C ! J’ai réussi in extremis à me rattraper aux accoudoirs. -Tu es bien installé, mon trésor ? M’a demandé Mme Delong-Debreuil de sa voix de crécelle. -Oui, madame, ai-je répondu poliment. Ensuite, j’ai senti une chose répugnante le long de ma jambe. -Ca ne te gêne pas ; mon trésor, si Pouffi s’installe sur tes genoux ? m’a demandé Mme Delong-Debreuil. -Non, madame, ai-je répondu poliment. Et Pouffi, après avoir escaladé ma jambe droite, s’est installé confortablement sur mes genoux. Il s’est même amusé à me chatouiller le nez avec sa langue fourchue. En plus, on ne s’imagine pas, mais un boa constrictor, ça pèse rudement lourd. Mme Delong-Debreuil m’a laissé deux minutes tout seul avec Pouffi, puis elle est revenue avec un verre à la main -Tiens, mon trésor, a-t-elle dit, je t’ai préparé un verre de jus de pomme. Effectivement ça ressemblait à du jus de pomme, mais ça n’avait pas la même odeur. Et quand j’ai commença à boire, je me suis aperçu que c’était du whisky. Mais bien sûr, je n’ai rien osé dire et j’ai vidé mon verre en faisant d’atroces grimaces, tellement ça me brûlait l’estomac. Ensuite, je me suis senti tout bizarre.. Et quand Mme Dulong-Debreuil m’a tendu la boîte à cigares, j’ai donné un coup de pied dedans, j’ai lancé son Pouffi par la fenêtre et j’ai dit à cette vieille sorcière : -Madame Delong-Debreuil, vous êtes une ….. Mais non, je ne peux pas le répéter. Je n’ose pas…. Je suis trop poli !”
Une année à passer en poésie – Pour découvrir des langages multiples, de nombreux textes, pour entrer dans un rythme, une musique, un espace, pour expérimenter aussi : essayer, oser, manipuler, inventer, imiter, rafistoler…pour aider le “(presque) poète” à affirmer sa voix.
(FR) Pas de scrupules à faire encore un peu de publicité !
At”La panacée” , the Contemporary Cultural Centre in Montpellier, we saw the exhibition “Anatomies of the Automaton“.
(ENGL) “Presented in the walls of what was one of the most prestigious universities of medicine, the exhibition takes as its point of departure the analogy of the human body and the machine to explore fantasies of artificial life. Between fascination and terror, this ambivalent figure highlights the mechanical side of humans as much as it reveals the paradoxical humanity of technical objects. Forty works of art have been placed side by side with documents and objects from the collections of the University of Montpellier: fragmented bodies, cyborg prostheses, anthropomorphic machines...”
(FR) Jusqu’au 28 février, la Ville de Montpellier présente à La Panacée une exposition originale : Anatomie de l’automate prend pour point de départ l’analogie du corps humain et de la machine pour explorer les imaginaires de la vie artificielle…. entre robots, vieux ouvrages médicaux venant de l’Université de Montpellier et œuvres d’art.
Une quarantaine d’œuvres d’art contemporain sont mises en regard de documents et objets des collections de l’Université de Montpellier : corps fragmentés, prothèses cyborgs, machines anthropomorphes… université de Montpelier
Anatomie de l’automate’ ne flirte pas avec la science-fiction et n’est pas non plus la relecture du mythe de Frankenstein. Cette exposition valorise, « à travers une trentaine d’œuvres dont la plus ancienne date de 1 886 et la plus récente est en cours d’achèvement, l’histoire de la médecine à Montpellier ». Montpelier Méditerranée métropole
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Cedric
Next to the Panacée entrance we saw small bicycles embedded into the wall!!!