(angl) I add a tiny touch of digital color to some elements of my sketchbook so that it become a roughly edited sketch:
a series called “sketchbook exploration“
(Fr) J ai décidé de commencer une nouvelle série d’imprimés petit format appelée”sketchbook exploration” où j’ajoute une légère touche à certaines pages de mon carnets de croquis pour les habiller un peu.
Tout commence par un doodle, une femme qui parle avec la nature. Elle se pose des questions sur la beauté, la sienne et celle du monde.
Quand on coupe et qu’on duplique des morceaux du dessin, il nous échappe et révèle parfois un sens a posteriori: une extension de l’humeur du départ, ou tout simplement un ajout, du nouveau.
J’aime beaucoup ces vacances urbaines, éclaires, concentrées en musées, en déambulations expresses.
Du Marseille du pourtour du port, on revient avec du bleu dans la tête, des photos d’amphores remontées à la surface par des pourvoyeurs d’histoires, des bateaux contemporains et toutes sortes de vaisseaux mi-réels mi-imaginaires qui s’entrechoquent, images mentales hybrides et cahotiques, car on ne lit pas tout les petits encarts, trop techniques, pour les déambulateurs distraits que nous sommes!
Ils étaient comment ces phocéens? Des Grecques, c’est sûr! des colons pilleurs, sortes de pirates et marchands?
Des marins grecs originaires de la ville de Phocée qui fuyaient les invasions perses de cette époque. En arrivant, ils furent frappés par la ressemblance de la calanque de Lacydon (qui correspond aujourd’hui au célèbre Vieux-Port) avec leur ville d’origine et c’est pour cette raison qu’ils ont décidé de s’y installer.
“A partir de 600 av. J.-C., les Phocéens vont fonder, en plus de Massilia (Marseille), une multitude de comptoirs sur l’actuelle Côte d’Azur : Olbia (Hyères), Antipolis (Antibes), Nikaïa (Nice), ainsi que des bases en Corse (Aléria) et en Espagne. De nombreux Phocéens viendront se réfugier dans ces colonies, après la conquête de leur ville par les Perses vers 540 av. J.-C.”
J’avais fais des maisons en Fimo pour accompagner les créations “polyméro-culinaire” de la spécialiste junior de la maison.
Je les ai percées et accrochées à un fil pour en faire des bijoux de maison, une sorte de “Hamsa” ou”main de fatma” (sans main).
Je les destinais à un usage strictement domestique. Quand à ma surprise, des amis de passage à l’atelier ont voulu en acheter pour un cadeau de pendaison de crémaillère.
Me voici donc en train d’explorer l’objet “maison en pâte polymère”.
… la maison, un de mes thèmes de prédilection que je le veuille ou non.
Celles-ci restent un peu irrégulières, un peu naïves, presque infantiles. c’est volontaire.
Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée
Magnifique portrait d’une anonyme pour contrebalancer un autre portrait, celui de Z Zidane, un peu plus loin….
Elle s’appelait Annick Perrot-Bishop, une écrivaine résidant au Canada, née au Viêt Nam (collage revu par JR) – Sur la photo originale, Annick Perrot-Bishop est photographiée par son amie Jacqueline Ros en décembre 1966 à l’âge de 21 ans, lors d’une promenade sur le Vieux Port. JR a choisi de ne garder que son visage comme un symbole de jeunesse et de vitalité.
Esplanade de la Tourette – Marseille – saltimbanque vêtu d’un pagne qui joue du tambourin, le pied posé sur un ballon. Il enseigne à deux oursons un numéro d’équilibriste(Louis Botinelly).
Sometimes I write in english (sorry for the grammatical and syntactic errors). It is a remnant from the time I lived abroad and got used to communicate with non-francophones people. Sometimes I write in french, it depends on my mood, with no logical approach….
Houses in my sketchbook are still my best connection with childhood, mine and others … drawing houses, drawing cosiness, the one we experiment as well as the one we dream about!
*
I can’t help wondering what do the refugees children recently arrived in France draw? I saw this drawing on the net, a house and “HELP” written next to it.
Browsing through a few of their drawings, it seems that quite often, there is no house at all but water, plenty of water with people struggling in the middle surrounded by empty boats.
As a former social worker, I remember when children don’t feel like drawing their dreams anymore because the abusive reality is too invasive, too brutal, they draw their reality. We, Adult, generally get shocked by it. They only draw what they see. Their reality is shocking.
*
I also remember how drawings and colors change, once children feel safe again – How livid faces change, cheeks turn pink again. All the traumas remain to be taken care of, but the feeling of being secure makes room for further healing and other themes for their drawings.