





Ça y est ! Je me lance dans les collections. jusque là je créais des motifs à re-coloriser dans les détails (chaque petit élément pouvant être modifié indépendamment les uns des autres – utilisant différentes “layers” et / ou “smart object”). C’était déjà pas mal mais voilà venu le temps de l’étape supérieure vers la professionnalisation de l’ activité.
J’aurai pu y aller à l’intuition (c’est bien moi) mais j’ai choisi, cette fois, d’approcher l’étape avec méthode – wow! A force de voir mes collègues pattern designer d’internet(sur Skillshare et Domestika) créer de jolis cours et podcast sur l art de confectionner des collections, je me suis laissée naturellement impressionner par leur approche et surtout ce qui me plaît avant tout c’est d’injecter de l’intention dans la réalisation des motifs. Non pas juste une idée qui se construit au fil des répétitions et des sketches mais bien une histoire, des symboles, des références historiques et littéraires, creuser les émotions en jeu. Ceci nous rapproche d’un travail d’ illustration.
Lorsque je faisais uniquement de l’illustration, il me manquait ce mouvement de fermeture, soit, le CLIC TECHNIQUE. Cette seconde qui fait que lorsqu’on a réalisé le croquis, organisé son échantillon de référence de manière à ce qu’ il se répète invisiblement, le pattern fonctionne (ou pas).
Cela n’existe pas en illustration pure. Il reste toujours ce sentiment (aussi intéressant soit-il) du jamais fini, du tout subjectif… à l’ infini.
Corrélativement, ce qui peut faire défaut lorsqu’on dessine des motifs sans coutures, c’est toute la réflexion, le va et vient entre texte et image, ce processus inter-textuel qui fait émerger du nouveau, de l’auto l’émulation créative.
Préparer une collection en réfléchissant en amont sur les intentions et les usages des motifs, ajoute au processus de création cette dimension abstraite, que l’on connaît en illustration. autrement dit: du sens, de la cohérence qui fait que les motifs tiennent ensemble, forment un tout, se complètent.
Au-delà de poser des mots sur l’ambiance, les vibrations, les couleurs, Il s’agit aussi de planifier chaque collection en décidant à l’avance des modes de répétition qui vont le mieux au thème et à l’ intention esthétique qui les constitue.
ici
je creuses 4 thèmes
1/ JUNGLE/ TROPIQUES
2/ FORÊT (pas pareil !)
3/ FLEURS & OISEAUX SEULEMENT
4/ PAYSAGES ( avec maisons, chemins, rivières….)
Voici les moodboards 1 et 3 (en deux versions codes couleurs chacun) qui vont me guider:
Cette étape consomme beaucoup de temps .A l’avenir il me faudra la réaliser plus rapidement (réduire l’exploration Pinterest sans fin). Je crois que par tâtonnement je me suis constituée une méthode.
j’ai publié la liste des artistes dont les images constituent ces moodboards.






Alejo Carpentier – Les Pas perdus (1953)
Une jungle magique et initiatique, “La jungle semblait s’étirer à l’infini, un océan de feuillages où se mêlaient l’ombre et la lumière, le silence et le tumulte. Chaque bruissement de feuille était une parole ancienne, chaque cri d’animal un écho du passé. Dans cette cathédrale verte, j’avais l’impression d’être revenu aux origines du monde.”
Jules Verne – La Jangada (1881)
Une jungle majestueuse et luxuriante, “L’Amazonie s’étalait devant eux, gigantesque et souveraine. Les palmiers s’alignaient en colonnes naturelles, les orchidées suspendaient leurs grappes parfumées, et les eaux lentes du fleuve reflétaient les innombrables teintes du ciel et des feuillages.”
Mario Vargas Llosa – La Maison verte (1966),
Une jungle sensuelle et mystique, Les arbres gigantesques tendaient leurs bras couverts de mousse, formant un toit impénétrable sous lequel la lumière se changeait en une lueur verte, diffuse. Des senteurs épaisses, lourdes, exhalaient des fleurs cachées, et le bourdonnement des insectes remplissait l’air, comme une mélodie ininterrompue.”




Les oiseaux dans l’art textile :
- Dans l’Égypte ancienne, les oiseaux étaient associés aux dieux et à l’au-delà. Par exemple, le faucon représentait le dieu Horus, et des motifs d’oiseaux apparaissent sur des tissus funéraires.
- En Grèce et Rome antiques : Les textiles grecs et romains comportaient des oiseaux comme des paons (symbole d’immortalité), des colombes (paix et amour), et des aigles (pouvoir et divinité).
- En Asie ancienne : En Chine et en Perse, des motifs d’oiseaux tels que le phénix (symbole de renouveau) et la grue (longévité) étaient courants dans les soieries et tapisseries.
- Dans les Tapisseries médiévales européennes : Les oiseaux, souvent représentés dans des jardins d’Éden ou dans des scènes de chasse, symbolisent la nature et le divin.
- Sur les broderies gothiques, les motifs de paons, d’oiseaux chanteurs et de colombes ornaient les textiles religieux et nobles.
- A l’époque de la Renaissance l’influence de l’Orient et des découvertes artistiques redonne aux oiseaux une place importante dans les motifs textiles de la noblesse.
- Dans l’Art ottoman et perse, les textiles brodés et les tapis persans comportaient des oiseaux stylisés dans des compositions florales Arts décoratifs européens (XVIIe-XVIIIe siècles) : Avec la mode des chinoiseries,
- Au XIXe, siècle ,l’Art Nouveau et le mouvement Arts & Crafts remettent à l’honneur les oiseaux, inspirés par la nature et les estampes japonaises (notamment les motifs d’oiseaux et de fleurs). Et au XXe siècle les designers modernistes comme William Morris ont revisité les motifs d’oiseaux en les stylisant.
- Aujourd’hui : Les oiseaux restent un motif central dans le textile (mode, décoration intérieure), évoquant la liberté, la nature et la poésie.
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