I received this book as a present: a holly book fo patterns believers.
A delight for the eyes!
…and a great opportunity to observe how those classical patterns repeat themselves. From my observation, most of them are rectangle half drop repeat and sometimes … full drop.
I studied some of them in details. I will soon, post about it.
“A temple of textiles, the Musée de l’Impression sur Étoffes is a Mecca for fashion designers. And these two volumes are a colourful and ornate exploration of some 900 printed fabrics from four continents housed in its vaunted vaults. Discover four centuries of global fashion heaven in this indispensable tribute to fabric art, craft, and history“
Parfois je me sers de ce blog comme lieu d enregistrement, une fonction de pense bête …
QUEL MOTIF?
Forêt, Kokama et poètique écologique
Si on explore La forêt “nature animée, impossible de ne pas ‘approcher du travail d’Hayao Miyazaki et de cette étude d’Helene Vial. Un trésor d’atmosphère un de concentré de forêt … pour trouver l esprit de notre collection.
En lisant son travail j ai découverts le mot SOSTALGIE !
Le cinema de Miyazaki est plein de Sostalgie, d’espoir dans la capacité de l’homme (ou certain humains à preserver son OIKOS plutôt que de le supplicier
Helene VIAL
Personnages à part entière, les forêts sont souvent présentées comme des lieux enchantés où les animaux parlent, où des créatures fantastiques résident et où des aventures inattendues se produisent. La forêt devient un personnage à part entière, avec ses propres règles et ses mystères.
La forêt est souvent vue comme un lieu intérieur, un reflet de l’âme, un labyrinthe mental. Elle représente l’inconnu en soi, les peurs, les désirs enfouis, la quête identitaire.
Dans les contes de fées (Le Petit Poucet, Hansel et Gretel), les héros se perdent dans la forêt… pour mieux se trouver.
Dans les contes
Dans l’ensemble, dans les contes pour enfants, la forêt est une métaphore de l’inconnu, où l’enfant est amené à faire preuve de courage, à surmonter ses peurs, et à découvrir un monde parallèle riche en aventures. – Une nature vivante et animée : Les plantes bougent doucement avec le vent, les animaux ont une présence forte et expressive. – Une symbolique forte : La nature est souvent liée à la sagesse, aux esprits ou à des forces mystérieuses qui influencent les héros. – Une esthétique stylisée : Inspiré des arts traditionnels africains, il représente la végétation de manière graphique et colorée.
Chez Charles Perrault, au XVIIe siècle, dans La Belle au bois dormant, repris plus tard par les frères Grimm où, lorsque la princesse s’endort, une haie d’épine se met à pousser autour du château qui devient une forêt quasi impénétrable.
C’est le cas aussi dans Le petit Poucet encore plus inquiétant puisque l’ogre y réside : « Tu vois bien que nous ne pouvons plus nourrir nos enfants…je suis résolu de les mener perdre demain au bois »
“BRAIN STORMING”: ELEMENTS
VRAC
lumière filtrée
silence
féerie
chants d’oiseaux
brume
ombre protectrice
parfum de terre
fougère
canopée feuillue
champignons luisants
plantes grimpantes
COULEURS
vert profond / deep green
Brun doré
pointe de rouge / orange
bleu pale / misty blue
jaune léger
METAPHORE
“…aussi tranquille qu’un lac d hiver”
“le poumon vert du monde”
“des colonnes de lumière”
“La mémoire vivante de la Terre”
“la conscience verte”
forces indomptées de la nature
ANIMAUX
cerf
chevreuil
loup
écureuil
ours
oiseaux
insects
serpents
papillons
…
MYSTHIQUE
fées
fantômes et esprits de la forêt
Dragon?
cerf blanc
chouette magique
loup garou
vouivre
animaux totem
MIYAZAKI…”nature animée” / Repos
espace de transformation
equilibre
coexistence
lieu d’enregistrement (creuset des passions des hommes)
enchanté, fantastique
refuge
repos
vestige
harmonie fragile entre homme/nature
peuple de creature fantastiques
non pas un décors / mais / personnage à part entière (avec conscience et secrets)
zone refuge / connection à soi même (Chihiro)
coexistence plants / animals – zone de conflit où nature reprend ses droits sur l homme (Nausicaa)
luxuriance
carrefour vie / mort – passé / futur – humain / divin
YOKAI (êtres surnaturels issus du folklore japonais . présence mystérieuse à la x inquiétantes et rassurantes ( cf princesse Mononoké… Dieu cerf avec sa forme hybride animal / humain : protège la forêt et ceux qui y vivent
KODAMA ( echo des arbres ) * ou sylvains qui accompagnent les visiteurs – silhouette entre lutin squelette et fantomes – bienveillance, douceur, Totori roi de la foret
caisse de raisonances passionnelles – receptacle – terrain d’évolution
sanctuaire, objet de me2moire
raccourci sa nature, son essence (condensé)
animaux dotés de paroles ( vestige des temps anciens)
inspiration toujours:
Explorons un peu
LES KODAMA ET AUTRES ESPRITS DE LA FORET
chez Hayao Miyazaki
KODAMA
(Sylvains en francais ?)
Un lieu entre le monde des vivants et celui des esprits, des fées, ou des dieux. On y franchit des seuils, on y rencontre l’invisible.
Les Celtes voyaient la forêt comme un sanctuaire naturel où résidaient les dieux, et les arbres avaient une âme, une sagesse ancienne.
Ces petites créatures blanches, aux têtes rondes et mobiles, symbolisent la vitalité et l’harmonie de la forêt. Leur présence indique que la nature est en bonne santé. Ils émettent un cliquetis caractéristique et apparaissent souvent en groupe dans les scènes forestières du film.
* Un Kodama (木霊 ou 木魂) est une créature surnaturelle du folklore japonais, souvent décrite comme un esprit de la forêt ou un esprit des arbres.
Le mot “kodama” signifie littéralement “écho dans les arbres” ou “esprit/arbre résonnant” :木 (ko) = arbre霊 / 魂 (dama) = esprit, âme
Dans les croyances shintoïstes et les légendes japonaises, les kodama habitent certains arbres anciens, sacrés ou mystérieux. Couper un arbre habité par un kodama peut apporter malheur ou malédiction.
On retrouve ce genre de croyance dans l’idée que la nature est vivante et habitée — un thème central dans la spiritualité japonaise.
Dans les légendes, ils sont souvent invisibles ou apparaissent sous une forme humaine, spectrale ou petite créature étrange.
Leur représentation la plus populaire aujourd’hui vient de Hayao Miyazaki, dans son film Princesse Mononoké (1997).
Dans les légendes, ils sont souvent invisibles ou apparaissent sous une forme humaine, spectrale ou petite créature étrange.
Leur représentation la plus populaire aujourd’hui vient de Hayao Miyazaki, dans son film Princesse Mononoké (1997).
Symbolique: – Respect de la nature : couper un arbre, c’est aussi toucher à un esprit – Équilibre et harmonie : la présence des kodama montre que tout va bien dans l’écosystème. – Sagesse ancienne : ils sont liés à des lieux reculés, purs et oubliés des humains modernes.
Kodma = sylvains en français
Le terme “sylvain” est une traduction poétique utilisée dans certaines versions françaises pour désigner les Kodama — notamment dans le doublage du film Princesse Mononoké. Voyons pourquoi :“Sylvain” vient du latin silva, qui signifie forêt. Un esprit des bois ou créature de la forêt (dans la mythologie romaine ou dans la fantasy), Quelque chose de lié à la forêt (comme “paysage sylvestre”).
Le mot japonais qui n’a de traduction littérale parfaite en français, les traducteurs ont choisi “les Sylvains” pour – Rendre l’idée de petits esprits forestiers – Évoquer quelque chose de mystique et ancien – Et s’adresser à un public francophone en utilisant un mot poétique et évocateur.
c’est une adaptation culturelle pour donner aux Kodama une présence familière tout en gardant leur aura magiqueShishigami / Dieu cerf
Shishigami : “Dieu Cerf”
Dans Princesse Mononoké, l’Esprit de la Forêt (en japonais : Shishigami / シシ神) est une entité centrale et mystérieuse, représentant la vie, la mort et la nature elle-même.
Apparence : – Le jour : une créature majestueuse avec un corps de cerf, un visage humain, des ramures d’arbres. – La nuit : il se transforme en un être gigantesque appelé le “Marcheur nocturne” (Daidarabotchi), une silhouette translucide qui brille dans le noir.
Pouvoirs : – Il donne la vie (plantes qui poussent sous ses pas) – Il peut aussi retirer la vie par un simple souffle – Il incarne l’équilibre entre création et destruction.
Pour Miyazaki, les activités humaines s’impriment au coeur de la nature qui en est le miroir – le motif de la forêt est une nécessité de se souvenir – La nature place des monuments des objets de mémoires sous nos yeux ( svt nous ne les voyons pas) – La forêt a une forte capacité à absorber les actions humaines. Elle reflète l’état global de la terre. elle a une égale capacité à protéger et détruire l’humanité (symbole : la FUKAÏ) – La mature a ses habitants qui rencontrent pour le meilleur et pour le pire ceux qui y entrent… plus largement , un lieu où on se croise … un lieu où la vérité se cache et se révèle
L’Esprit de la Forêt est une figure ambivalente : ni bienveillant, ni malveillant, mais essentiel à l’équilibre du monde.
Il reflète la philosophie shinto où les kami (esprits) vivent dans les montagnes, les arbres, les rivières – et où la nature mérite respect et humilité.
ON PARLE DE FORET
” La forêt est un lieu étrange où le vent qui se glisse dans les branches semble murmurer des secrets anciens où les ombres dansent à la lueur pâle de la lune et où les bruits faibles et inarticulés semblent venir d’ une autre époque … les arbres avec leurs troncs tordus et leur racines noueuses semblent veiller sur ce royaume silencieux sans fin”
le ROMANTISME promeut le sentiment, le merveilleux et la nostalgie. Ces états d’âme s’expriment en des lieux tels que vallées embrumées, ruines abbatiales ou forêts sombres. les romantiques cherchent leur inspiration dans les contes du Moyen Âge, les chansons populaires et les légendes.
« La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles, l’homme y passe à travers des forêts de symboles qui l’observent… ».
Baudelaire – Les Fleurs du Mal.
La forêt y est le lieu de l’émotion, du souvenir
( les cèdres du Liban) :” Ces « reliques des siècles de la Nature », éternels, « verront les derniers comme les premiers jours ”
Lamartine
« Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme… Quand je suis parmi vous, arbres de grands bois, dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois, dans votre solitude où je rentre en moi-même, je sens quelqu’un de grand, qui m’écoute et qui m’aime ».
V Hugo
Au XX iem (Proust ovide )La forêt reste source de poésie, lieu de promenade et relief du temps qui passe …
Ça y est ! Je me lance dans les collections. jusque là je créais des motifs à re-coloriser dans les détails (chaque petit élément pouvant être modifié indépendamment les uns des autres – utilisant différentes “layers” et / ou “smart object”). C’était déjà pas mal mais voilà venu le temps de l’étape supérieure vers la professionnalisation de l’ activité.
J’aurai pu y aller à l’intuition (c’est bien moi) mais j’ai choisi, cette fois, d’approcher l’étape avec méthode – wow! A force de voir mes collègues pattern designer d’internet(sur Skillshare et Domestika) créer de jolis cours et podcast sur l art de confectionner des collections, je me suis laissée naturellement impressionner par leur approche et surtout ce qui me plaît avant tout c’est d’injecter de l’intention dans la réalisation des motifs. Non pas juste une idée qui se construit au fil des répétitions et des sketches mais bien une histoire, des symboles, des références historiques et littéraires, creuser les émotions en jeu. Ceci nous rapproche d’un travail d’ illustration.
Lorsque je faisais uniquement de l’illustration, il me manquait ce mouvement de fermeture, soit, le CLIC TECHNIQUE. Cette seconde qui fait que lorsqu’on a réalisé le croquis, organisé son échantillon de référence de manière à ce qu’ il se répète invisiblement, le pattern fonctionne (ou pas).
Cela n’existe pas en illustration pure. Il reste toujours ce sentiment (aussi intéressant soit-il) du jamais fini, du tout subjectif… à l’ infini.
Corrélativement, ce qui peut faire défaut lorsqu’on dessine des motifs sans coutures, c’est toute la réflexion, le va et vient entre texte et image, ce processus inter-textuel qui fait émerger du nouveau, de l’auto l’émulation créative.
Préparer une collection en réfléchissant en amont sur les intentions et les usages des motifs, ajoute au processus de création cette dimension abstraite, que l’on connaît en illustration. autrement dit: du sens, de la cohérence qui fait que les motifs tiennent ensemble, forment un tout, se complètent.
Au-delà de poser des mots sur l’ambiance, les vibrations, les couleurs, Il s’agit aussi de planifier chaque collection en décidant à l’avance des modes de répétition qui vont le mieux au thème et à l’ intention esthétique qui les constitue.
ici
je creuses 4 thèmes
1/ JUNGLE/ TROPIQUES
2/ FORÊT (pas pareil !)
3/ FLEURS & OISEAUX SEULEMENT
4/ PAYSAGES ( avec maisons, chemins, rivières….)
Voici les moodboards 1 et 3 (en deux versions codes couleurs chacun) qui vont me guider:
Cette étape consomme beaucoup de temps .A l’avenir il me faudra la réaliser plus rapidement (réduire l’exploration Pinterest sans fin). Je crois que par tâtonnement je me suis constituée une méthode.
j’ai publié la liste des artistes dont les images constituent ces moodboards.
Alejo Carpentier – Les Pas perdus (1953)
Une jungle magique et initiatique, “La jungle semblait s’étirer à l’infini, un océan de feuillages où se mêlaient l’ombre et la lumière, le silence et le tumulte. Chaque bruissement de feuille était une parole ancienne, chaque cri d’animal un écho du passé. Dans cette cathédrale verte, j’avais l’impression d’être revenu aux origines du monde.”
Jules Verne – La Jangada (1881)
Une jungle majestueuse et luxuriante, “L’Amazonie s’étalait devant eux, gigantesque et souveraine. Les palmiers s’alignaient en colonnes naturelles, les orchidées suspendaient leurs grappes parfumées, et les eaux lentes du fleuve reflétaient les innombrables teintes du ciel et des feuillages.”
Mario Vargas Llosa – La Maison verte (1966),
Une jungle sensuelle et mystique, Les arbres gigantesques tendaient leurs bras couverts de mousse, formant un toit impénétrable sous lequel la lumière se changeait en une lueur verte, diffuse. Des senteurs épaisses, lourdes, exhalaient des fleurs cachées, et le bourdonnement des insectes remplissait l’air, comme une mélodie ininterrompue.”
Les oiseaux dans l’art textile :
Dans l’Égypte ancienne, les oiseaux étaient associés aux dieux et à l’au-delà. Par exemple, le faucon représentait le dieu Horus, et des motifs d’oiseaux apparaissent sur des tissus funéraires.
En Grèce et Rome antiques : Les textiles grecs et romains comportaient des oiseaux comme des paons (symbole d’immortalité), des colombes (paix et amour), et des aigles (pouvoir et divinité).
En Asie ancienne : En Chine et en Perse, des motifs d’oiseaux tels que le phénix (symbole de renouveau) et la grue (longévité) étaient courants dans les soieries et tapisseries.
Dans les Tapisseries médiévales européennes : Les oiseaux, souvent représentés dans des jardins d’Éden ou dans des scènes de chasse, symbolisent la nature et le divin.
Sur les broderies gothiques, les motifs de paons, d’oiseaux chanteurs et de colombes ornaient les textiles religieux et nobles.
A l’époque de la Renaissance l’influence de l’Orient et des découvertes artistiques redonne aux oiseaux une place importante dans les motifs textiles de la noblesse.
Dans l’Art ottoman et perse, les textiles brodés et les tapis persans comportaient des oiseaux stylisés dans des compositions florales Arts décoratifs européens (XVIIe-XVIIIe siècles) : Avec la mode des chinoiseries,
Au XIXe, siècle ,l’Art Nouveau et le mouvement Arts & Crafts remettent à l’honneur les oiseaux, inspirés par la nature et les estampes japonaises (notamment les motifs d’oiseaux et de fleurs). Et au XXe siècle les designers modernistes comme William Morris ont revisité les motifs d’oiseaux en les stylisant.
Aujourd’hui : Les oiseaux restent un motif central dans le textile (mode, décoration intérieure), évoquant la liberté, la nature et la poésie.