Un filtre rawpixel m’a donné envie de piocher des images par ci par là – Pour qu’elles disent autre chose que leur rendu en isolation.
ici c’est juste une juxtaposition de photos sans cohérence de lieu et de temps – des photos de familles, des dessins, des images publiques posées aléatoirement: quelles images mentales, quelles idées, quels mots surgissent d’un tas de photos mis à plat.
Apres coup, ce post m a rappelé quelque chose de pas encore lu ” Les gens dans l enveloppe ” d Isabelle Monin. Je vais le lire dans la foulée.
“Les filles dans les années 70, elles s’appellent soit Isabelle, soit Laurence soit Stephanie”
I.Monin
“Est ce qu on les connais, les gens dans l’enveloppe ou est ce que l’on ne connait que l’enveloppe des gens?”
F. Bunsnel ( a grande librairie)
C’est fou comme deux phrases ou deux images juxtaposées sans intention, par d’ autres, nous donnent des envie de découvrir du sens à la spatule et aux pinceaux. Non pas du vrai mais du vraisemblable, non pas de l’avéré mais du possible.
Quel est l’équivalent de l’intertextualité pour des images?
« tout texte est un intertexte »
« ..d’autres textes sont présents en lui à des niveaux variables, sous des formes plus ou moins reconnaissables : les textes de la culture antérieure et ceux de la culture environnante ; tout texte est un tissu nouveau de citations révolues. » Déjà Montaigne : « Nous ne faisons que nous entregloser. » (Essais, III, xiii)
Je pense aussi à ces voix que l’on entend et qu’on identifie en moins d’une seconde, qui nous sont plus proches que celles de nos vies quotidiennes, Robert Badinter , Simone Veil, Kamel Daoud et Romain Gary …
… et dans la même veine, pourquoi la mort de Paul Auster nous attriste à ce point. Pourquoi ce qui ressemble à une forme de manque, d’une présence/absence d’un inconnu?
Clotilde Hesme – “Couper les virages paroles” – Alex Beaupain